Elle court elle court (elle ne s’arrête pas)
Elle ne veut pas le voir, elle ne veut pas voir son double (son tout, son rien)
Elle ne veut pas sentir son regard inquisiteur sur sa peau, elle ne veut pas voir son sourire qui serait sincère
(elle ne veut pas répondre à sa question concernant son masque, elle est “née” avec oui car le mensonge est un masque en soi)
(un horrible masque)
Elle court elle court (elle s’arrête)
Elle observe le monde qui est le sien, pas le sien non celui de son autre
(de ce garçon une tête plus grande que lui)
Elle sait que c'est son oeuvre, elle ne le sait pas comment mais elle le sait c'est certain
(elle sait qu'elle a sa place ici, elle sait que ce n'est pas une coïncidence si elle est apparue que peu de temps après le créateur)
Alors elle attend
(seule, elle se cache elle ne veut pas qu’il la retrouve même si sans doute il ne l’a pas vue)
(il ne sait sans doute pas que les mots qu’il inscrivait sur des feuilles de papier à l’aide d’une plume est maintenant en elle)
Elle a peur de le décevoir
(quand elle voit que d’autres arrivent en duo et qu’ils rient, elle a peur que ses blagues douteuses ne soient pas à l’auteur de celui qui se fait maintenant appeler l’Empereur)
Elle ne sera pas à la hauteur
(elle se contente de retourner les sabliers car on lui a dit que c'était important, en silence)
Quand on lui demande avec qui elle a senti le truc, elle ment
(elle dit qu'elle ne sait pas)