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Jour n°45 | J'ai fait des choses que j'regrette suffisamment (suffisamment pour y penser tout l'temps)

Vérité
Date d'inscription : 22/07/2016
Incarnation





Vérité
Incarnation
Mer 27 Juil - 22:23
vérité  & totus
vous avez été jetés là comme du bétail (pour quelques mots violents prononcés)
Tu humectes tes lèvres tendres en dessinant du bout des doigts les imperfections du mur, tu les caresses tu les apprécies : la poussière ne se loge pas sur tes doigts parfaitement lisses, elle glisse et retombe dans une valse délicate et maîtrisée par Gravité elle-même.
Tu replaces brièvement ton masque
(tu l'aperçois)
Tu passes tes longues mains osseuses sans détails dans tes mèches folles (n'est-ce pas toi qui es folle)
(n'est-ce pas toi qui a craché verbalement sur l'Empereur)
C'était Panique
Cette si chère amie qui te coupe le souffle, qui enserre ta gorge qui enfonce ses ongles dans ta chair tendre pour ne plus te relâcher (et tu tentes de la fuir mais tu sais qu'elle va te faire dire des bêtises dans l'instant parce que les mots s'envolent tous seuls tu ne les maîtrises pas ils sont libres, ils te narguent tandis que tu ne peux pas t'empêcher de les embrasser de ta bouche vermeille écarlate comme le sang encore frais)
(parce qu'ils sont les seuls à savoir qui tu es réellement que tes éclats de rire sont faux que tes insultes sont fausses que tes pleurs sont faux et que toi tu ressens juste une immense quiétude constante un manque de passion un manque d'intérêt)
un rien
Et même quand et même quand ta curiosité est éveillée tu ne peux pas l'exprimer avec les mots (tes amis qui te protègent au final ceux que tu baises si tendrement avec la justesse de ta bouche fine) tu dois la contenir et faire l'air de rien parce que tu ne peux pas faire autrement parce que c'est plus fort que toi
(soumise de ta propre parole)
Alors quand tu vois ces mèches chocolat et quand tu te rends compte qu'au final ils ne t'ont pas mis seule tu commences à ressentir Curiosité qui s'infiltre dans chaque pore de ta peau trop lisse trop blanche pas assez écarlate pas assez colorée
(tu ressens trop des choses qui te submergent qui t'attirent mais tu dois faire semblant toujours faire semblant)
Même devant lui
Tu dois briser
(ce silence)
(cette distance)
Ce sont les mots qui le font à ta place tandis que tu te traînes plus loin de lui loin loin le plus loin possible (durs, ironiques alors que tu les voudrais doux et soyeux pour ne pas qu'il te hait)
(tu n'es personne)
(le lien qui vous unit que tu sens qui fait faire boum boum à ton palpitant endormi)
-Quel honneur d'être dans la cellule de l'Empereur ! Pas la peine de vous présenter même si je doute que vous l'auriez fait vu comment notre premier échange a été turbulent. Appelez-moi Vérité car je ne sais que dire la pure et simple Vérité. C'est horriblement agaçant en passant. Je doute cependant que vous le compreniez en tant que gros con de première.
Tes mots sonnent faux tout ton être sonne faux (parce que lui il tremble il semble effrayé - c'est ce que tu es Sincérité quand tu nous tiens - recroquevillé dans le coin de la cellule alors que ta langue claque sur ton palais avec agacement)
Ton corps t'appartient et c'est déjà bien
(Mais tu aimerais pouvoir lui dire que tu es désolée que les insultes à son encontre étaient prononcées sous la colère et lui demander si lui aussi il ressent ce truc cette chose ce peut-être ce sans doute entre vous)

© ASHLING POUR EPICODE


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Titus
Date d'inscription : 13/07/2016
Béni





Titus
Béni
Sam 30 Juil - 1:42

Quel gâchis, vraiment, je n'avais pas d'autres mots pour qualifier cette matinée. J'ai l'habitude déraisonnable de me mettre dans des situations délicates et de me retrouver dans cet endroit assez souvent, il faut dire. Cette fois c'était différent. Très différent. Et l'injustice flagrante dont je suis victime me fait soupirer et grommeler. Pourtant ils n'écoutent pas. Ils n'écoutent rien. L'Empereur à dit et fait dicter dans la pierre que quiconque se battait finissait par se retrouver en prison. En compagnie de cette même personne. Je l'ai dit, je l'ai fait dicter. Et l'immuabilité de ma propre parole, la sentence prononcée par ma propre voix, ma propre loi me tue et m'outre grandement.

Je ne sais pas qui de vous ou moi a commencé cette regrettable, très regrettable altercation. Je me dis victime, mais je le confesse j'ai eu des mots désagréables sur votre apparence qui se résume à un rien plat et sans saveur, ni démodé ou même éclatant, mais plutôt particulièrement étrange et disgracieux, car j'exècre la banalité de vos frusques qui vous noient et ce masque rieur qui, la nuit vient me hanter.

Il y a vous, dans cette cellule. Il y a moi, aussi. Ce même moi soupirant et repentant. Au combien repentant ! Je veux sortir et paresser à loisir dans ma chambre. Une autre prison, mais d'autant plus agréable et confortable que cet endroit. Minable. Je le suis. Et vous, vous ! Moins que rien. Si banal et  ô combien impudent ! Ce n'est pas la première fois et ce cœur, dieu, mon cœur qui exulte et qui menace d'imploser. Mes yeux semblent incapable de se détourner de votre saugrenue silhouette. Désagréable, tellement désagréable.

Mais je le souffle de demande « Le ressentez-vous, vous aussi ? » Parce que là. Quelque part la vérité, la réponse à tout un monde, une équation faite de vous et de moi, deux inconnus. Vous attaquez le premier avant que je ne le fasse, comme si j'avais voulu le faire. Non, même pas, je me serai contenté de parler et de me rassurer en faisant raisonner ma délicieuse voix.

La votre est un enfer, un carnage, un outrage à la beauté de la mienne, plus encore que l'enfer d'Ariel. Plus douloureuse aussi. Je saigne et c'est vous qui me saignez. C'est vous que vous égratignez. Mais avant que mes propos courroucés fusent, la fin de votre sentence me fait changer d'avis. Me touche encore. Mystérieusement. Je murmure :

« Vérité est un monstre auquel je ne peux échapper. » Et c'est drôle que ce soit votre nom. Si étrange aussi. Il ma ramène à ma propre restriction et je souffre sur l'instant d'une étrange compassion. Une étrange passion, un intérêt soudain et commun je suis sûr et certain. Je voudrais dire : Le ressentez-vous ? « Le ». Quelque chose d'invisible et d'intrigant, comme si un souffle me séparait du monde. Du votre et du mien.  « Vérité. Vérité. Vous ne savez rien de la vérité. Je puis vous l'assurer.» Je me lève et je raconte :  « Est-ce qu'elle tente de vous étrangler, vous aussi ? Est-ce qu'elle tente de vous réduire au silence ? Comme j'exècre le silence ! Que savez-vous de la vérité, Vérité, si ce n'est qu'il est un nom pour vous ? C'est en réalité un carcan. Une castration permanente et douloureuse de la parole. » Mais ce n'est pas ce que je voudrais dire. Je voudrais demander : Le ressentez-vous ? Mais je m'accroche à mes outrages, car j'ai la frayeur et le bassesse de ma raccrocher aux outrages plutôt qu'à ce qui compte vraiment.  « Que savez-vous faire et dire à part insulter et provoquer ? Mentir et je le sais, je le sais car quand on est contraint à la vérité, on ne peut lui mentir et prétendre. Vous êtes « honoré » ? Pourtant le venin que vous sifflez, mon cher est trop acide pour être seulement prononcé avec la sincère et écrasante vérité. Cessez de vous jouer de moi, de paraître, car je ne puis le faire, je ne puis mentir et je ne puis même essayer. Si vous êtes condamné à la vérité, alors prouvez-le ou cessez. Cessez de vous moquer.  » Je marque une pause et je vous regarde, impérial. Je baisse la tête et je tonne :  « Je suis Titus. Je suis l'Empereur. Je ne suis pas enchanté de vous connaître. Je ne suis pas non plus ravi de partager cet endroit avec vous. Et dites-moi plutôt. » C'est comme ça que je le salue. Je m'avance et je m'abaisse devant vous, la curiosité l'emportant à présent. Et la nécessite aussi. Il y a de la nécessite. Je saisie une main, la votre, avec beaucoup d'impatience, de délicatesse, mais de force et je murmure à m'en brûler les lèvres. Car je ne suis pas fou. Je le sais.


 « Le ressentez-vous ? »


Cette chose, cette réponse, cette incompréhension. Ce tout. Ce vous.

 « Le ressentez-vous? » Mes phalanges tressautent sur votre peau. L'impatience. L'incompréhension.

Ft. Vérité

Jour 45
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Vérité
Date d'inscription : 22/07/2016
Incarnation





Vérité
Incarnation
Dim 31 Juil - 23:07
vérité  & totus
(je suis une fille)
C'est ce que tu as envie de lui murmurer en lui balançant une oeillade torve (qu'il ne verrait pas) quand il entreprend de t'expliquer
(il te fait peur)
Tout
dans sa posture imposante, dans sa manière de te toiser de te parler de marche
(te dit d'avoir peur)
(il te fait peur)
Ton corps aux membres longs fins qui menacent de se briser à chaque instant s'affaisse il perd de sa vigueur devant devant cette Vérité écrasante effrayante celle qui
(te fait peur)
Que tu ne peux pas hurler, huer, susurrer ou même exprimer cette Vérité enfouie au fond de ton cœur qui s'éteint peu à peu que tes jours d'existence défilent et même si ton masque sourit toi tu ne souris pas toi tes lèvres se tordent dans une affreuse moue un si horrible visage
Et quand sa voix s'élève quand il se présente tu te mets à tressauter parce que tu es faible si fragile
(il te fait peur)
Tu attends qu'il finisse pour faire ta gamine odieuse de lui cracher à la gueule au lieu de lui dire que tu sais que ce n'est pas ça ta pire ennemie (la vérité)
Tu attends que sa poigne forte enserre une de tes mains
(tu attends que ton poignet cède sous ses doigts mais ce moment ne vient pas tu constates juste que tes os sont bien intacts)
Tu entends cette demande pressante folle vraiment un peu folle pour savoir si si tu ressens cette chose entre vous ce truc qui te pousse à explorer de la pulpe de ton pouce les courbes de son visage fort charmant ma foi
(oui)
-Non.
Sèche tu es tellement sèche et tu voudrais savoir pourquoi
pourquoi lui ne peut dire que la vérité alors que toi c'est le mensonge qui t'embrasse
pourquoi cette sensation de l'avoir toujours connu
(ce grand frère qu'on embête et qui nous réprimande gentiment pour ne pas nous blesser)
(tu détournes le visage en tentant d'échapper à sa déception cette chose qui s'écrase souvent sur le bout de ton nez)
Tu veux au moins lui offrir une de tes vérités celle que tu dissimules sous ton masque
De ton autre main, en serrant la sienne de ta seconde
(tu viens retirer ton autre peau)
Voilà ton minois livide aux pommettes relevées
Voilà ton regard ambre, plaintif et fatigué qui rencontre le sien
Et tes lèvres couleur sang, toujours pincées
Il n'y'a là aucune demande à part celle de comprendre que
(tu n'es décidément pas de sexe masculin, une remarque silencieuse)
ton corps est ta seule manière d'exprimer ce que tu ressens
Tu souffles doucement sur une de tes mèches qui retombent sur ton visage et tu transperces son regard du tien
(inquisiteur, curieux)
Alors que tu restes impassible (que moindre trace d'amusement apparaît physiquement)
Ta voix est tremblante bien que moqueuse
(Malgré tout tu tentes de lui dire ce que tu penses)
-Je n'ai décidément rien à prouver, surtout à un pareil imbécile si puis-je me permettre. J'insiste sur le fait que je suis heureuse de vous rencontrer, et que j'ai toujours souhaité croiser votre route. Cette situation est forte amusante, non ? Ce que je sais faire ne vous regarde pas, sachez juste que je retourne les sabliers,
(double jeu)
Tu prends un de ses poignets et replie ses doigts en forme de poing pour le déposer à l'endroit de ton coeur, doucement tendrement en contradiction avec tes mots durs
Tu prends ta propre main et tu tentes dans un vain mouvement de toi aussi, coller tes phalanges sur sa cage thoracique.
Tu inspires et te répètes
(sans Conviction qui t'a abandonné parce que tu n'aimes pas lui dire ça et il doit le savoir car tes prunelles sont tristes tristes, fuyantes)
Dans un souffle
(un maigre soupir)
-Je ne ressens décidément rien.
© ASHLING POUR EPICODE


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Titus
Date d'inscription : 13/07/2016
Béni





Titus
Béni
Ven 12 Aoû - 1:53

Il y a ce contact. Ce contact d'abord, le votre, contre ma peau, qui me perd , à la curiosité et à la douceur sincère qui me saisie. C'est comme un souffle, une brise légère dans le désert. Salvateur et nécessaire. L'impatience et la précipitation de mes demandes presque mâtée. Retenue par cet effleurement, cette caresse bâtarde qui pourrait me lacérer le visage. L'intimité que j'entraperçois me saisie agréablement.

L'espace d'une seconde votre épiderme a conquis une parcelle de ma peau et de ma raison dont je pensais être maître et roi.


Empereur vacillant, je suis à terre et je vous jette mon espoir et le secret aussi de cette chose si particulière qui ravive à cet instant ma certitude. « La ressentez-vous ? » Ma bouche est muette, mais mes yeux parlent encore. Je le sais, le devine. Le tremblement cette seconde, légère et douce me le confirme. Vous le ressentez !

Non.

Il y un non et ce non m'entaille et m'écrase. Sous votre botte. Votre regard. Vous me foulez du pied et vous anéantissez un monde. Le mien. Il vous aura suffit d'une syllabe.

La sécheresse de ce refus m'étouffe. Mes doigts tressautent sur votre poignet et ma bouche se tord en une grimace déconcertante. Ma lèvre tremblote. Ce sont des « pourtant », des « vous êtes sûr » et d'autres « impossible, je le sais » que je ne peux exprimer qui sursautent contre cette bouche devenue muette et tombeau de mes certitudes. Je suis mort et votre voix est un désert trop aride tant et si bien que j'ai l'impression que toutes mes remarques resteront stériles.

L'inspiration est difficile, surtout lorsque je sens deux soleils me frôler le visage, incandescents et pourtant invisibles derrière ce masque rieur. Pourtant vous ne ressentez rien. La certitude de votre déclaration me blesse encore, comme si je n'étais pas assez mort et ridicule, il faut que votre morgue et vos prétentions m'éclatent et me brisent. Entier.

J'ai si soif.

Je perds mon courage, mon audace et ma force. Je ne sais pas encore comment je fais pour vous tenir le poignet ni comment mon regard à encore la fierté de chercher vos yeux fuyards. Mais je le fais. Malgré la soif. L'envie sincère de m'écarter à jamais et de souffrir cette proximité, cette chose que je ressens, mais qui vous est totalement inconnue.


Quand votre main se lève je gémis. Une plainte, c'est une plainte douloureuse que je ne peux contenir, car ce que vous me refusez c'est l'univers et sa réponse. C'est la première fois que je me sens misérable et vaincu. Non. La deuxième. Même mon esprit ne peut mentir. Meurtrière, j'attends que votre main m'achève et me saigne, m'arrache ce qu'il me reste de cœur pour souffrir mille ans encore. Pourtant, elle ne le fait pas. À moins que ce ne soit un plan, une machination ?

Le masque tombe.

L'albâtre redonne un peu de couleur à mes soupires. Mes yeux cherchent, impatients. Le canard boiteux est un cygne et je ne le savais pas. Mais l'assassine bouche recommence à voler à mon air la vie que vous lui insuffliez quelques secondes auparavant. Capricieux et cruel que vous êtes.

Je ploie, je ploie, puisque vous avez la force de la bourrasque et cette chose, cette chose, diantre qu'elle se taise puisqu'elle est illusoire ! Mais je me raccroche à votre main contre la mienne qui se joue de mes doigts. Le miel n'est pas assez sucré, même quand vous dites que vous enchanté, heureuse, même. Heureuse ? Je passe et je tremble, l'erreur me paraît minime. Infime. Puisque vous ne ressentez pas. Vous ne ressentez pas et le sable continue de m'étouffer. De s'accumuler dans ma gorge. Sèche si sèche. Las, si las !

J'ai si soif.

Mais le geste ne meurt pas. Le votre. Et lorsqu'il se termine sur votre poitrine. Je meurs encore. Parce qu'il y a encore tellement de douceur dans ce contact que Dieu ! Je n'y comprends plus rien. Les mots, les miens sont démunis. Semblent fades. Et les vôtres, si cruels et meurtriers, ceux-là même continuent de me briser alors que votre cœur palpite à m'en redonner la vie ! J'exulte et je souffre et je geins :

 « Les mots ne suffisent pas pour discuter avec vous Vérité !»

Ils ne suffisent pas, car dans votre bouche ils sont si trompeurs que j'y entraperçois des vérités démenties par votre corps, vos gestes, votre cœur, à moins que lui-même soit un fieffé menteur.


Mais. Les deux soleils ne sont pas.

Ou ne sont plus. Ils n'ont pas l'ardeur et la cruauté que je leur prêtais, ignare. Avant de voir. Et je vois. Je vois. Mes yeux trouvent un néant dans les vôtres J'y ressens une immense tristesse et elle vient me frapper encore. Non. C'est faux. Elle ne me frappe pas,elle m'enserre et me supplie. Alors même que la bouche termine son œuvre macabre. Mais je n'y entends rien et je comprends que je dois devenir sourd à cette voix là. J'ai l'intime conviction que je le dois. Je dépose mon index sur vos deux lèvres closes et j'intime :

 « Chut. »

Ma main reste là, contre le cœur. Je retrouve votre main de ma main libre pour l'amener contre le mien. Celui blessé et mille fois meurtri je dis :

 « Je le ressens moi aussi. »

J'esquisse à présent un sourire encourageant. Un sourire soulagé aussi et j'expulse un rire fou.Je me laisse retomber sur le sol et je délaisse votre cœur pour regarder le plafond en riant.

 « Je le ressens moi aussi ! »

Il n'y a pas de sens, personne d'autre que vous et moi pouvons comprendre. Ce tout, ce nous. J'en ai à présent la certitude. Je me redresse d'un coup et j'attrape votre poignet. J'ai l'impression d'être enfin complet. D'avoir retrouvé ce moi. D'avoir retrouvé ce vous. Je ne puis dire, explique mon état et mon euphorie. La certitude qui me berce. Je plaque votre corps contre le mien. Votre cœur contre le mien et je l'enserre et j'en pleure dans un rire infini mon soulagement.

 « Je le ressens aussi. Vous ne pouvez me mentir à moi. Je le ressens aussi. Vous le ressentez aussi. Nous n'avons pas besoin de mots. »

Non, puisque vous avez besoin de vous comme moi j'ai besoin de vous. C'est une certitude que je veux garder auprès de moi.

 « Les mots ne sont pas suffisant pour comprendre. Pour exprimer. Que ma vie était terne sans vous ! » Et pourtant vous avez un visage si blafard. J'essaie d'étreindre la tristesse que j'ai rencontré dans vos iris.  « Vous ne pouvez me mentir à moi. » Puisque je comprends. Je comprends tacitement la douleur de l'incompréhension. L'émotion me submerge. J'enserre plus encore, caresse votre tête. Je deviens fou. Ou j'étais fou.  « Je ne me suis jamais senti aussi heureux! » Une vérité immuable pour tous vos mensonges et les miens.

Je me suis abreuvé.

Ft. Vérité

Jour 45
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Vérité
Date d'inscription : 22/07/2016
Incarnation





Vérité
Incarnation
Sam 13 Aoû - 16:21
vérité  & totus
tu ne
tu ne voulais pas que ta douleur soit la sienne
que tes gémissements silencieux soient les siens et que son visage si confiant (si beau si grossier mais si fin à la fois tu ne sais pas comment expliquer ce qui se passe quand tes iris parcourent ses traits ils te paraissent si somptueux et tu ne souhaites jamais revoir l’horreur gravée)
tu te brises de plus en plus en sentant son désarroi alors que tu veux le secouer et hurler que tu
tu le ressens
cette alchimie, ce “je sais que c'est toi” alors que tes paupières sont closes, ces sourires qui veulent tout dire et ces colères révélatrices
et tu souhaites l’étreindre de toutes forces abandonner la douceur que tu avais démontré pour lui donner en quelques instant tout l’amour que tu possèdes ce truc que tu as gardé trop longtemps en toi vraiment trop longtemps
tu veux le réparer maladroitement pour dire “regarde, je pense à toi”
et alors que tu veux essayer tu veux continuer à tenter de lui expliquer de lui faire comprendre que tout va bien que tu es là que jamais jamais plus jamais tu ne pourras te séparer de lui
son index s’échoue sur tes lèvres pour t’ordonner de te taire (tu ploies sous sa demande tu ne peux faire que ça) (il s’est passé un quelque chose quand ses yeux se sont plongés dans les tiens vides un peu trop tristes un peu trop révélateurs assez du moins pour que tu les voiles au quotidien)
tu comprends que
qu’il sait que tes mots ne veulent rien dire
tu le sais quand tes doigts s’échouent sur son torse que malgré ta volonté ils s'agrippent au tissu qu’ils rencontrent
encore une fois
(tu as peur)
(qu’il t’en veuille pour ce tout ce rien ces quelques mots échangés violents mauvais)
il ne semble pas
(ses mots mon dieu)
il n’est pas
(et ce sourire ce sourire qu’on t’adresse si peu souvent sa sincérité t’est rafraîchissante vous voilà désarmés l’un face à l’autre avec chacun vos rancunes vos poids quotidiens)
sa vérité
ton mensonge
il tombe son corps s’affaisse contre le sol et pendant un instant tu crois qu’il est en train de mourir pendant quelques secondes ton cœur s’arrête (tu n’as jamais ressenti autant de choses en une quarantaine de jours d’existence c'est beau c'est dégoûtant c'est étrange horrible apaisant retournant il n’y’a pas -tes mots ne suffisent pas ne suffisent plus pour ce trop)
il
rit
il te permet d’oublier un instant le soleil trop chaud qui mord ta peau de lait dans le désert chaque jour la peur qu’on te touche
il brille à tes yeux c'est étrange n’est-ce pas tu sais juste que tu es bien là que tu n’as pas besoin de faux semblants pour te sentir à l’aise
c'est étrange n’est-ce pas
tu es le mensonge tu es tout ce qu’on enfouit au fond de nous tout ce qu'on fait explique- cette panne de réveil et tu n’es même pas capable de discerner ta propre vérité de tout le reste
tu aimerais le comprendre
tu aimerais beaucoup de choses de lui à vrai dire
ses larmes ses rires ses éclats de peur d’agacement tu veux te nourrir de sa sincérité qui t’est étrangère
tu es un pantin sous ses paroles enivrantes (ils sont jolis ses mots brutes ils inspirent à ne jamais cacher la réalité)
tu es une poupée quand il te relève quand ses bras t’entourent et qu’il te serre comme on ne te l’a jamais fait (on ne t’a jamais dans une étreinte aussi vive  mis à part Monde ce salaud qui t’a déposé ici, tu sens que beaucoup beaucoup de premières fois vont être avec lui)
tu
ris
avec lui, tu ne comprends pas pourquoi tu as toujours voulu le fuir
il
est différent de tous
il y’a cet éclat chez lui ce quelque chose en plus tu n’as pas peur de (d’être toi)
vous ne
(vous ne pouvez me mentir à moi)
(vous ne pouvez me mentir à moi)
(vous ne pouvez me mentir à moi)
le soulagement tu ne songeais pas qu'un jour viendrait où tes mots ne seraient plus obligatoires pour transmettre ce que tu n’es pas
c’est
drôle
ses mains qui glissent sur ta tête comme on le ferait avec un jeune enfant te grisent
(tu te sens belle tout contre lui)
d’une tout autre beauté que celle de ton (son) visage
tu es une gamine du monde vérité et même si ce que tu racontes que tes phrases maléfiques enchanteresses peuvent en charmer quelques uns tu ne sais rien
tu veux que ça soit lui qui t’aprenne à faire comprendre ce que tu ne peux pas dire en agissant
tu l’écoutes parler tu entends et te plais à boire ses paroles euphoriques tendres et douces comme de la soie au toucher
et tu te laisses aller contre lui tu laisses ton poids plume s’écraser contre son corps pas beaucoup plus imposant
(il est grand)
sûrement dans son esprit aussi
et pourtant il y’a cette touche de simplicité que que tu n’aurais jamais deviné chez un Empereur (les humains les décrivent hautains même parfois détestables et tu les crois parce que tu ne peux te fier qu’à eux concernant l’ébauche de ce qu’ils appellent le monde réelle ou la Terre)
les derniers mots qu’il prononce te
(transperce le palpitant)
il est obligé de dire la vérité il est obligé
(de retranscrire à l’oral ses envies ses désirs)
les larmes roulent
(s’échouent)
contre lui
(tu renifles)
la faiblesse dans les soubresauts de ton torse
(cette macabre danse)
tu t’accroches à lui à ses fripes à ce qui le recouvre
(et d’un coup tu es plus légère parce que tout ce que tu retenais ressort s’enfuit tout ce que tes syllabes prononcées ont retenu est)
libre
tu tentes de parler entre deux souffles entre deux rires et deux toussotements
et tu t’étrangles encore plus dans ton amusement (enfantin) encore plus parce que ce que tu racontes est incompréhensible
c'est un pas vers la
normalité
de réussir à exprimer quelque chose qui vient de tes tripes
pas monter de toute pièce
pas
(de ta tête)
il y’a cette chose commune aux incarnations (celles que tu connais)
elles ont toutes une jeunesse dans leur
crâne
complètement différente exaltante rafraîchissante
une naïveté qui touche un point particulier leur corde faible celle qui les étouffe (lamentablement)
tu essuies disgracieusement ton nez dénudé contre ton pull ton épaule et tu te rends compte que le masque ne
(te manque pas)
alors alors pour le remercier de tout ça tu lèves tes yeux rougis vers les siens sans déloger ses mains de ta tignasse folle tu lui souris heureuse quiète
tu lui murmures
(doucement de ta voix enrouée déraillée peu charmante taquine mais significative)
-Merci. Le sentiment n’est évidemment pas réciproque et j’espère que ça changera, m’sieur l’Empereur Titus.
(tu ne retiens pas ce qui te démange le bout de la langue)
aucun complexe
-Je n’aimerai rien savoir sur vous et me fier uniquement aux rumeurs propagés sur votre personne, donc vous pouvez vous taire je ne vous écoute pas.
Et tes doigts fébriles cherchent son menton pour le relever ton ton se baisse mais l’importance (à tes yeux) de ce que tu vas dire représente beaucoup beaucoup trop de choses alors que ce n'est que des syllabes une phrase des voyelles des consonnes
-Les gens donnent l’importance qu’ils souhaitent aux mots.
c'est une
(vérité)
mais pas la tienne
© ASHLING POUR EPICODE




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Titus
Date d'inscription : 13/07/2016
Béni





Titus
Béni
Mar 6 Sep - 20:42

Les rires ont fait échos à tant de choses que j'ai été charmé. Vaincu aussi, parce qu'il y a des batailles que je perdrai toujours, peu importe mon opposant. J'ai des rires sur ma bouche et je m'accroche à votre corps comme on s'accroche au ciel quand on découvre qu'il est beau. Je n'inspecte pas car mon geste n'appelle pas à l'inspection. Ce que je fais ce que j’enserre. Que je console aussi et que j'adore. Que j'attrape et que j'affectionne. Mes mains cherchent à imprimer malgré tout ce tout qui veut dire corps qui veut dire esprit, personnalité et règles. Elles veulent faire comprendre, alors que ma bouche est orpheline du bonheur que j'ai avoué, mais mes rires et les vôtre quand ils se mêlent sont si beaux que ce n'est pas si grave, que c'est plus grave. C'était une vérité que je n'accorderai qu'à vous Vérité. Surtout en parlant de ce moment. Cette union et ce partage aussi. Ces retrouvailles.


Et puis les larmes coulent dans mon coup et je m'abaisse un peu plus pour enserrer encore. Je me demande si vous pouvez vous briser si je me mettais à vous relâcher. Sans doute. Je me briserai en mille morceaux aussi si vous veniez à le faire. Enfin.  Non.  Ce n'est pas une affirmation, mais une question. Car les questions ne mentent pas et ne disent pas la vérité. C'est utile. Il faut que je vous en fasse part. Peut-être que ça vous serez utile. Mais pour l'instant vous n'avez d'intérêt que pour ma main et l'affection. Ce n'est pas un ersatz et c'est aussi une vérité vraie parce que vous êtes à moi ce que je suis à vous. Un tout et l'unique. L'opposé, l'individualité de mes mensonges est si belle en réalité. Sournoise, mais aussi si fragile. Si fragile que tous les mensonges de  votre bouche ne pourront jamais m'atteindre. Ou du moins j'espère. Mais les autres. Les autres. Dieu qu'il est difficile de vivre ainsi muselé. Je le sais si fort que je ne peux m'empêcher de vous plaindre.

Les larmes. Soulagement ou tristesse. Joie intense. Elles me viennent, mais j'ai la dignité de toute retenir comme je ne cesse de soutenir votre corps comme s'il était une pierre précieuse et que j'en était l'écrin. Je ne brusque rien. Ne résiste pas. Même quand finalement vous vous écartez. Et que c'est douloureux. Ou presque. Plus dans l'esprit que dans le corps, mais quand même.

Mes yeux voient les votre quand ils m'appellent et se fixe sur mon visage. Visage que je saisie à deux mains. Il faut que je vois la vérité en face. De face.  Vos lèvres bougent, j'écoute. J'écoute vraiment. Et quand je traduis je souris. J'interprète. Un air satisfait sur le visage. Et tellement heureux qu'il serait plus facile de décrocher la lune que mon sourire. J'ai tellement de question. Tellement d'envie. Tellement de mots qui se bousculent sur ma langue ! Mais je mesure qu'il y a beaucoup de réponse que je connais et que je pourrai les livrer. Toutes. À vous. Et seulement à vous. Des vérités tellement secrètes que mes omissions n'ont jamais été freinées par ma langue. Qui peut arrêter le silence, après tout. Et comme vous parlez de l'importance des mots je hoche la tête et je réponds :

« Les silences sont parfois plus important. Les gestes aussi. »

Je baise avec une ferveur nouvelle un front. Un front que je voudrai consoler. Comme si c'était suffisant pour enlever tous vos soucis et vos souffrances. La souffrance des larmes de ceux qui ne peuvent dire la vérité. Une fois. Deux fois en plein milieu et je me détache de vous pour regarder. Encore. Des pieds à la tête. Avec un sourire attendrie et je dis :

 « Mes mensonges étaient beaux. Il est normal que vous l'êtes. »Belle. Ou mensonge. Induire est une bonne manière discourir. Déclarer aussi.  Je m'installe contre le mur et je tapote une place à côté de moi. J'ouvre les bras aussi, parce que je voudrais pouvoir encore saisir ce qui m'a manqué trop de nuit. Trop de jour. Trop de siècles.

 « Venez et parlez. Venez et taisez-vous si vous le souhaitez. J'ai envie d'entre vos mots et vos silences. Vous pouvez tout me demander. Je dirai tout. Les questions sont un bon moyen de contourner la restriction. J'écouterai. J'écouterai demain aussi. Et après-demain. J'écouterai tout. Je n'ai jamais eu autant envie d'écouter quelqu'un.» Et je me tais de nouveau. J'invite le silence. Le partage. La joie. Et mon sourire, Dieu ! Mon sourire ! Je voudrais qu'il reste ainsi pour toujours. Sincère et véritable. Toujours joyeux. Je sais qu'un jour quand j'oublierai ce moi. Quand je ne serai plus alors j'aurai eu le mérite d'avoir été véritablement heureux et d'avoir partagé ce bonheur sincèrement une toute dernière fois ici.

Ft. Vérité

Jour 45
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Vérité
Date d'inscription : 22/07/2016
Incarnation





Vérité
Incarnation
Mer 28 Sep - 22:01

mystical l o v e
totus & vérité

un deux (ta respiration)
s a c c a d é e
et tu étouffes et tu renifles tout contre lui contre son étreinte pleine de promesses pleine de (tout) mais de surtout beaucoup de sincérité pour le mensonge
un deux baisers
c a l c i n é s
qui s'écrasent sur ton front
les mots roulent  sur tes tympans ou plutôt non non ils pénètrent en douceur dans ton âme déchirée par l'incompréhension de cet instant beau mais éphémère un peu trop à ton goût d'ailleurs
et tu inspires savoures ce moment te remplis de force grâce à cette étreinte d'un parfait inconnu pas tout à fait étranger dans ton coeur
la
s i m p l i c i t é
dont il te touche est effrayante
mais tu te complais de cette facilité de ce repos temporaire de ce temps mort à peine imaginable dans un monde (perturbant) où la société en demande tellement tellement
vous êtes dans votre univers question de quelques heures et le monde reprendra son cours tu retourneras tourner des sabliers et lui sera en train de procrastiner dans un coin du palais
cette
v é r i t é
t'horripile
parce que tu aimerais vivre ces retrouvailles encore et encore appuyer sur le bouton replay en boucle
quand ses mains saisissent précipitamment les courbes de ton visage tu ne résistes pas tu laisses tu laisses son regard accrocher au tien tu laisses cette alchimie faire le boum le capharnaüm auditif tant quémandé intérieurement
(pourtant il ne vient pas)
il n'y'a que douceur dans les siens alors ton sourire se fait moins tendu moins vif plus léger volatile
ses mots
t r a n s p e r c e n t
ton cœur
ton nez se retrousse et tu ris un peu car tu as beau être belle car ses mensonges étaient beaux mais les gens te voient mal les gens te jugent te sourient dédaigneux détestables
d é t e s t é
(par ta propre personne)
tu l'observes se mouvoir tu l'étudies et tu viens vers lui un peu hésitante un peu moins habituée à tout ça qu'un humain d'une vingtaine d'années
tes quarante jours ne font pas le poids
tu
d o u t e s
et tu souris ne sachant que quoi faire face à ces bras tendus
ralentie par ce trop tu viens saisir une de ses mains et la serre fermement le nez relevé pour pouvoir l'observer dans les yeux
un peu provocante un peu gamine
"je ne vous pensais pas si poète ni si passionné. d'après vous, est-ce une agréable surprise pour moi ? telle est la question. ma vie n'a rien de-je veux dire que j'ai vécu bien moins d'aventures que vous, vous êtes humain après tout non ? néanmoins, il y'a quelque chose qui m'a poussé à vous fuir ; avez-vous la même idée que moi ? est-ce à cause de l'idiotie dont on m'a raconté ? ou une toute autre raison, comme votre légendaire beauté ?"
tu lèves sa main pour faire un pas de danse, tourner comme des dames te l'ont appris.
"il faudrait m'expliquer ce choix que même l'empereur peut aller dans les cachots, est-ce car vous songez très sincèrement que vous êtes simplet ?"
un
s o u r i r e
anglycanne sur epicode

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